flocerise

Carla Bruni dit : Mon mari, c’est un homme comme comme tout le monde.

Les fidèles de Poutou disent : Poutou, c’est un homme comme moi.

(en gros)

Moi, ce que j’attends d’un président le la République, c’est qu’il ne soit justement pas comme tout le monde ou comme moi. Si je n’avais pas envie de ça, je serais candidate…

Je vais répondre un de ces quatre individuellement à toutes les personnes qui se sont si gentiment manifestées lors de la parution de mon précédent billet. En attendant (encore !), je vous convie à une petite visite en suivant ce lien :

http://www.flickr.com/photos/vubu/

Il s’agit du site que mon fiston a ouvert très récemment pour partager ses photos. Vous aimerez peut-être… Même s’il n’est pas encore très fourni (et comme il n’a plus de PC, les mises à jour risquent de traîner), il y en a un peu pour tous les goûts. Perso, y en a que je ne trouve pas terribles, mais y en a aussi que je trouve très belles.

Merci d’avoir un peu plus d’indulgence pour son orthographe déplorable que pour la qualité de ses photos. Il est un peu « orthographorésistant », hélas !

Et si vous tenez vraiment à voir d’autres photos plus rapidement, vous pouvez toujours adresser vos dons à Flocerise&Cie 😉

En attendant que mon divorce entre moi et ma paresse (et Free !) soit officiellement prononcé, je veux vous faire partager une jolie pensée positive, en ce début d’année :
MON FILS A DIT…
Mon fils est un garçon remarquablement toujours de bonne humeur, facile à vivre. L’autre jour, j’ai tenu à le lui dire, pour l’informer de ma reconnaissance (et puis peut-être aussi pour tenter de percer le mystère de cette bonne humeur afin d’en prendre de la graine…).
Il m’a répondu très simplement : « JE SUIS SOUVENT DE BONNE HUMEUR PARCE QUE QUAND JE SUIS DE BONNE HUMEUR, CA ME REND HEUREUX. »
J’ai été un peu surprise. On a souvent tendance à penser qu’être heureux rend de bonne humeur et non pas le contraire. Ça peut paraître un peu facile à dire… Au départ, il faut la trouver quelque part, la raison première d’être de bonne humeur, l’impulsion. Cependant, mon fils a vécu des choses très douloureuses. Disons que la vie ne lui a pas spécialement fait de cadeau (si ce n’est d’avoir une mère formidable comme moi 😉 ). Et pourtant…
Y a pas de jour où je ne pense à ce qu’il m’a dit, depuis. Et ça me rend doublement heureuse : parce que j’en prends de la graine, et que rien ne me fait plus plaisir que de sentir mon fils dans cet état d’esprit, même si c’était plutôt très mal barré au départ.
Et comme il paraît que c’est contagieux…

Je craque…

Je suis personnellement un peu perturbée par les récentes actualités : ce mec qui a (vraisemblablement) assassiné toute sa famille. Le père de mes 3 enfants n’a fait « que » se suicider, mais entre notre séparation et sa mort, 3 ans, j’ai eu le temps d’éprouver pas mal de terreurs. Quand on vous dit au téléphone : « Je vais me tuer mais il y aura d’autres morts », ça jette comme un froid… Même si l’on peut supposer que ce n’est qu’un chantage. On n’a pas trop envie de risquer le coup…

Bref, si je parle de ça ici aujourd’hui, bien que j’y rechigne sur cet espace perso et cependant public, c’est que je pense qu’il y a urgence, et qu’il peut y avoir aussi prévention. Je ne m’en suis pas trop mal tirée parce que j’étais « prévenue », et je crois (mais ça ne pourra heureusement jamais être vérifié) que j’ai eu «de la chance ». J’avais choisi pour compagnon et père de mes enfants « le même » que mon propre père. Par hasard ? Je ne m’en suis pas aperçue au début, bien évidemment, mais au fil des années, et a posteriori, j’ai constaté la multitude de points communs, jusque dans les moindres détails. Aussi, je suis persuadée qu’il existe des signes qui peuvent donner un peu l’alerte, des schémas (et pourtant je n’y croyais pas à toutes ces psy…choses) que l’on retrouve dans toutes ces personnalités que je qualifierais de malsaines, voire monstrueuses… En gros, il me semble qu’il y a des trucs qui peuvent « mettre la puce à l’oreille », sans pour cela faire fuir au moindre hic. Il ne s’agit pas de quitter le bateau à la moindre voie d’eau, mais seulement d’observer et de juger par soi-même…

Bref, les constantes inquiétantes que j’ai repérées chez le père de mes enfants, le mien, et ceux dont j’entends tristement parler dans l’actualité, les voilà (et je sais qu’il y a aussi des mères comme ça) :

Très intelligents, mais bornés

Esthètes

Généreux avec l’entourage, mais pingres et égoïstes avec les proches (et pas seulement sur le plan financier)

Epris du sens du droit et du devoir, à l’extrême

Orgueilleux

Aussi exigeants et durs avec eux-mêmes qu’avec leurs proches

Rigides

Prévoyants

Ne supportant personne « au-dessus » d’eux, mais personne non plus « en dessous », ne supportant donc vraiment personne, pas même eux …

Maniaques dans certains domaines (propreté, rangement, assiduité…)

Méprisants, parfois

Très sociables, vus de l’extérieur, très attachés à l’image qu’ils donnent d’eux-mêmes, même s’ils savent pertinemment qu’elle est fausse, ce qui doit les amener à un conflit intérieur insurmontable, et peut-être mortel…

Jusqu’au boutistes

Bosseurs, perfectionnistes

Ne supportant pas les échecs, ni les leurs, ni ceux des autres

Ne supportant aucune entorse à la ligne de conduite qu’ils se sont tracées, ni d’eux, ni des autres

Humiliants, cassants

Calculateurs

Séducteurs (en général, mais pas spécialement en ce qui concerne les femmes)

Lunatiques

Pouvant « faire la gueule » pendant des jours

Usant de chantage, implicitement souvent et explicitement parfois

Toujours insatisfaits, il faut toujours plus et toujours mieux

Il faut que tout le monde aille bien quand ils vont bien, même avec les pires douleurs, mais malheur à celui qui esquisse un sourire alors qu’ils sont dans la peine

Etouffants (c’est vague, mais la sensation d’étouffement se reconnaît facilement)

Avec ces gens-là, on se lève tous les matins en marchant sur des œufs, en se demandant : « Qu’est-ce qui va clocher encore, aujourd’hui ? Qu’est-ce qu’il va bien pouvoir trouver pour m’en mettre plein la tronche ? ».

Du coup, dès le réveil, on n’est pas au top de sa forme. Et c’est là qu’on entend : « Ca a pas l’air d’aller aujourd’hui. Pourquoi ? La vie est belle !!! Qu’est-ce que tu viens faire à nous emmerder avec ta tristesse ? Ta grand-mère est morte ? Ben quoi ! C’est pas une raison, elle était vieille, c’est normal.»

Et le lendemain, c’est : « Alors toi, tu t’embêtes pas, tu vas dans ta famille et moi je m’emmerde comme un rat mort ici ».

En gros, quoique tu fasses, tu fais pas bien…

C’est à peine caricatural, même si ce ne sont pas les mots exacts. Juste quelques exemples…

Ce que souhaite ici, c’est que ceux qui me lisent puissent repérer « ces gens-là », avant que n’arrive un drame. Ce sont des gens malheureux à vie que leurs proches doivent aider, puis fuir dès qu’ils sentent que ça n’est plus de leur ressort. Ce n’est pas les laisser tomber que de les confier à des professionnels, c’est faire preuve d’humilité, ce dont « ils » manquent profondément. Pas de bol, « ces gens-là » refusent toujours d’aller voir des professionnels, « ils » ont beaucoup trop de choses à cacher, qu’ils ont peur de voir découvertes. Et surtout, « ces gens-là » savent tout, sur les autres et sur eux-mêmes, bien mieux que quiconque. On ne leur fait pas, à eux !!!

… mais je vais faire une petite exception :

Mon fils Vincent, que je ne nommerai pas bien sûr, puisque c’est déjà fait, a écrit à ses sœurs et moi une petite carte postale lors de son récent séjour à Florence, que j’ai plaisir à nommer, je sais vraiment pas pourquoi… Pour l’adresse, il a seulement écrit : « 3 rue Victore Hugo ***** XX XXXX XXX XXXXXX » (Les * et les X pour ne pas me situer trop précisément). Pas de nom de destinataire, évidemment, mon fils est bien au-dessus de toutes ces contingences matérielles… Quand je lui ai fait remarquer, il m’a tout simplement dit que si ! Nos noms étaient mentionnés. Il avait effectivement fait un petit dessin genre-maternelle-petite-section avec un trait pour le sol, une petite maison et trois personnages « fildeférés » avec écrit au-dessus de chacun : Maman, Chloé, Marie (je signale en passant que mon fils est en BTS et que mes enfants et moi ne portons pas le même patronyme). Bref, la carte est arrivée en temps et en heure, bravo la poste !!!

Quelques jours plus tard, je me rends chez un commerçant qui me demande mon adresse. Je lui dicte : « 3 rue Victor Hugo ». Arrivé à la fin de Victor, il s’arrête… Je me dis non, il ne va quand même pas me demander s’il y a un E à Victor (on en avait déjà pas mal plaisanté à la maison). Ouf ! Pas du tout ! Il me dit :

« En un mot ou en deux mots ? »

Conjugaison du verbe « se-poser-des-questions » :

Passé simple : je crus

Passé compliqué : j’ai douté

Présent : je vais bien !

Futur : on verra bien…

Loin de l’ordinateur,

mais pas si loin du coeur…

Après (mais encore pendant aussi) des problèmes de connexion, j’ai maintenant des problèmes de PC. Ne pas s’étonner de ma disparition, donc…